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26 août 2007

Pour ou contre la videosurveillance ?

 

 

 

Pour ou contre la videosurveillance ?

 

 

Soit à se laisser guider par un premier sentiment tout personnel, force est de constater que le problème ne se pose pas ainsi.

Quelle est l’utilité de la vidéosurveillance, serait plutôt la bonne question pour pouvoir répondre à l’interrogation supra.

Incontestablement, aujourd’hui, la vidéosurveillance préventive est efficace pour la très petite criminalité qui rend la vie impossible (bien que les habitudes vestimentaires actuelles rendent très difficiles les identifications, de même que les changements rapides de tenues, d’engins, de casques…).

Mais celle-ci se déplaçant rapidement de lieux amène automatiquement l’augmentation du nombre de caméras pour y faire face.

Or l’augmentation du nombre de caméras pour assurer la sécurité réduit chaque fois notre champ de liberté. (À Londres 4,2 millions de caméras vidéos filment en moyenne 300 fois par jour chaque citoyen. La sécurité préventive est-elle meilleure ?)

Par contre la vidéosurveillance ne sert à rien en prévention de la grande criminalité et du terrorisme s’il n’y a pas auparavant les renseignements nécessaires pour identifier, donc pour surveiller (Les attentats de Londres en ont été l’exemple frappant)

La vidéosurveillance amène d’autres questionnements. Que peut-on voir sur les images ? (Qualité, identifications ….) et quel est l’usage de cette vision ?

Qui contrôle les images et à quoi sont-elles destinées ? Que fait-on des informations ? Qui contrôle qui et où ? Et surtout qui surveille ceux qui nous contrôlent ?

Il faut être clair à ce sujet, arrêter les fausses informations, les statistiques tronquées ou déformées et les satisfecit électoraux. Depuis 1978 (Loi informatique et liberté) aucun gouvernement n’a affiché ses préférences laissant à chacun le soin d’agir « selon la loi ».

Car s’il n’y a soupçon sur quelqu’un ou quelque chose il ne peut y avoir de surveillance a priori, sauf à l’interprétation des images et à l’organisation de fichiers. (Déjà sur simples soupçons, 1500 personnes ont été classées injustement comme criminelles)

Et ceci sera particulièrement vrai dans les 10 ans à venir avec le développement de la micromédia. À terme, que donnera la synergie de tous les systèmes (Vidéosurveillance, GPS, téléphones portables, ordinateurs, cartes bancaires …) pour d’éventuelles créations de fichiers sur chacun avec la possibilité (déjà existante) de faire des réquisitions télématiques au moindre soupçon.

Nous pensons qu’un développement très modéré de la vidéosurveillance est souhaitable en des lieux bien précis patrimoniaux mais que rien ne remplacera les hommes sur le terrain (nuit et jour), le sens du civisme et de la vie en quartier, et en corollaire le développement de la « dénonciation civique » d’actes ou attitudes répréhensibles qui aujourd’hui, en France, est considéré comme du « mouchardage » par tous ceux qui ont à se reprocher.

Mais la aussi faudrait-il des cellules d’écoutes pour recueillir les informations et suivi ou vérification sur le terrain….avec du personnel qualifié pour le faire.

En conclusion, la vidéosurveillance est, à certains endroits stratégiques, intéressante et nécessaire, à condition qu’en cas de besoin, l’intervention policière soit pratiquement simultanée avec la vision des actes criminels.

Mais la vidéosurveillance ne doit pas laisser croire aux habitants qu’elle est le gage d’une sécurité totale les poussant à négliger les plus élémentaires mesures de sécurité dans les logements comme à l’extérieur.

Donc pour ou contre la vidéosurveillance ?

Oui si elle est préventive. Non si elle est inquisitrice !

 

Gilbert JACOBELLI

Président d’associations

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